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Alerte en Méditerranée : quand le “ver de feu” sème la terreur sur les plages

Imaginez : vous êtes sur une plage italienne, le soleil brille, l’eau turquoise vous appelle… Soudain, une douleur fulgurante vous parcourt le bras. Vous venez de faire la connaissance du “ver de feu”, une espèce invasive qui prolifère en Méditerranée et sème l’inquiétude.

Une espèce de mille-pattes marin

Loin d’être un gentil ver luisant, l’Amphinomidae, de son nom scientifique, ressemble plutôt à un mille-pattes marin avec ses couleurs vives et ses poils blancs venimeux. Ces derniers, au moindre contact, provoquent brûlures et démangeaisons intenses. Un véritable cauchemar pour les baigneurs !

J’ai cru que j’avais touché une méduse“, raconte Marco, un touriste italien. “La douleur était insoutenable, j’avais l’impression d’avoir le bras en feu !

Mais le “ver de feu” ne se contente pas de gâcher les vacances des touristes. Véritable fléau pour l’écosystème marin, ce prédateur vorace se nourrit de tout : coraux, poissons, crustacés… Rien ne semble lui résister, pas même les poissons pris dans les filets des pêcheurs.

C’est une catastrophe pour nous“, déplore Francesco, un pêcheur sicilien. “Les vers dévorent les poissons dans les filets, on ne peut plus rien vendre. Parfois, on perd jusqu’à 70 % de nos prises !”

Le réchauffement climatique en cause

Pourtant, le “ver de feu” n’est pas un nouveau venu en Méditerranée. Présent depuis longtemps en Sicile, il se cantonnait aux eaux chaudes de l’été. Mais avec le réchauffement climatique, la température de l’eau a augmenté, offrant à l’espèce un terrain de jeu idéal pour se reproduire et étendre son territoire.

On les voit maintenant plus au nord, en Calabre, et même en hiver“, s’inquiète Federico Betti, expert en espèces invasives à l’université de Gênes. “Le réchauffement climatique favorise leur prolifération et les conséquences pourraient être désastreuses pour l’écosystème.”

Et comme si cela ne suffisait pas, le “ver de feu” est un adversaire coriace. Coupez-le en deux, il se régénère ! Une capacité de survie hors du commun qui rend la lutte contre sa prolifération d’autant plus complexe.

Face à cette menace grandissante, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme et appellent à une prise de conscience collective. La protection de la Méditerranée passe par la lutte contre le réchauffement climatique et la mise en place de mesures pour limiter la propagation des espèces invasives.

Quelques anecdotes

  • En Sicile, certains baigneurs s’équipent de masques et de chaussures pour se protéger du “ver de feu”.
  • Des pêcheurs ont rapporté avoir vu des “vers de feu” géants, mesurant plus de 30 centimètres.
  • Une étude a montré que le venin du “ver de feu” pourrait avoir des propriétés antibactériennes.

Le “ver de feu”, bien plus qu’une simple nuisance pour les baigneurs, représente un danger bien réel pour l’équilibre fragile de la Méditerranée. Il est temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard.

Source : France TV info.