Agroécologie : les innovations qui permettent aux agriculteurs de s’adapter à la sécheresse
Face à l’intensification de la sécheresse, de plus en plus d’agriculteurs se tournent vers l’agroécologie pour assurer la résilience de leurs cultures. Des innovations issues de la recherche leur permettent d’optimiser la gestion de l’eau et de développer des variétés résistantes. Décryptage du dossier publié en 2023 par l‘INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement).
Les chiffres récents sur la sécheresse agricole en France
Selon l’INRAE, seulement 6,8 % des surfaces agricoles en France étaient irriguées en 2020, soit 1,8 millions d’hectares. Pourtant, l’agriculture consomme chaque année 3 milliards de m3 d’eau, une tendance qui risque de s’accentuer avec le dérèglement climatique. En effet, d’ici 2100, les températures pourraient augmenter de 4°C, d’où l’importance de trouver des solutions durables rapidement. En parallèle, seulement 1 % des eaux usées traitées sont réutilisées en partie pour l’irrigation.
Les scientifiques de l’INRAE se mobilisent pour faire face à ce défi et penser l’agriculture de demain. “L’agroécologie nous offre un levier essentiel pour nous adapter à ces conditions de plus en plus sèches”, expliquent les chercheurs. “Nos travaux visent à développer des pratiques innovantes, du champ à l’échelle des bassins versants, pour préserver la ressource en eau et la productivité des cultures.”
De nouvelles techniques pour optimiser l’utilisation de l’eau
Sur le terrain, les innovations se déclinent sous différentes formes. Certaines ciblent l’optimisation de l’irrigation, comme le projet Optirrig développé par l’INRAE. Cet outil permet aux agriculteurs de piloter finement leurs apports en eau, en fonction de la croissance réelle de leurs cultures et de l’état hydrique de leurs sols.
D’autres solutions s’appuient sur le stockage de l’eau à la parcelle, grâce à des techniques d’agroécologie comme les couverts végétaux, les rotations culturales ou encore l’agroforesterie. “Ces pratiques favorisent l’infiltration de l’eau dans le sol et limitent l’évaporation, expliquent les chercheurs. Elles permettent de constituer une réserve hydrique mobilisable par les plantes en période de sécheresse.”
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Des solutions concrètes basées sur l’expérimentation
Pour limiter les pertes en eau, les spécialistes en agroécologie travaillent également sur le développement de nouvelles variétés plus résistantes. C’est l’objectif de la plateforme Phéno 3C à Clermont-Ferrand, qui explore la diversité génétique du blé à l’échelle mondiale. “Nous disposons déjà de variétés plus économes en eau, grâce à une meilleure efficience de l’utilisation de l’azote ou une tolérance accrue au stress hydrique“, indiquent les chercheurs.
Au-delà de la parcelle, l’INRAE s’intéresse aussi à la gestion de l’eau à l’échelle des bassins versants. Le projet Explore2, par exemple, vise à accompagner les stratégies territoriales de préservation de la ressource. “Nous développons des cartes de prévisions hydrologiques qui permettront aux gestionnaires de l’eau d’anticiper les périodes de pénurie et d’adapter leurs décisions”, expliquent les chercheurs.
Enfin, des initiatives comme le programme BAG’AGES, mené sur 17 sites expérimentaux dans le bassin Adour-Garonne, permettent d’analyser l’impact des pratiques agroécologiques sur la disponibilité et la qualité de l’eau. Ces données sont ensuite transmises aux agriculteurs pour les aider à faire les bons choix.
Face à l’urgence climatique, les innovations en agroécologie apparaissent comme une solution d’avenir pour préserver la production agricole. En combinant des pratiques à différentes échelles, du champ au territoire, chercheurs et agriculteurs œuvrent ensemble pour garantir la pérennité de nos systèmes alimentaires.
Source : https://www.inrae.fr/dossiers/decryptage-secheresse-agricole-comprendre-sadapter
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Elle se concentre sur la science derrière le jardinage, partageant des conseils pratiques pour cultiver et entretenir les plantes. Son approche est guidée par la conviction que les plantes améliorent non seulement notre cadre de vie mais contribuent également à notre bien-être physique.
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